« Un événement réussi, c’est celui où les participants ont appris sur leur environnement mais aussi sur eux personnellement. »
Faites-nous le pitch de votre job…
« Je pilote la communication de la FNBP depuis 7 années, après avoir exercé tous les métiers de la communication dans des petites agences puis à la Banque Populaire du Massif Central ! La FNBP est une association, fondée en 2009, qui réunit les 12 Banques Populaires régionales, la Casden et le Crédit Coopératif. Au sein du Groupe BPCE, les Banques Populaires et les Caisses d’épargne sont les maisons-mères, la FNBP est l’instance de réflexion, d’expression et de représentation des Banques Populaires ainsi que de leurs dirigeants. En ce qui concerne la communication, notre mission est consacrée à la promotion du modèle coopératif des Banques Populaires et à leurs démarches RSE, en fournissant des outils et services mutualisés de façon à faire gagner du temps et de l’argent à chacune des banques. De par notre vocation plutôt institutionnelle, nous sommes un service « léger » de 5 personnes et travaillons en collaboration avec les équipes communication des Banques Populaires. »
Quelle est la place de l’événementiel dans la com de la Fédération ?
« Notre public cible est constitué des 245 membres des conseils d’administration des 14 Banques Populaires, ainsi que des dirigeants et membres des comités de direction des banques. Les administrateurs, qui représentent nos clients-sociétaires, sont pour la plupart des chefs d’entreprises puisque les Banques Populaires sont première banque des PME et gardent de leurs origines, cette culture entrepreneuriale très forte. Pour administrer les banques et valider leurs orientations stratégiques, les membres des conseils d’administration ont tout particulièrement besoin d’informations, réflexions et inspirations sur des thématiques comme la compréhension d’un monde qui change, l’apport de connaissances spécifiques… mais aussi sur la manière de savoir valoriser la différence coopérative des Banques Populaires. Il est également capital pour nous d’arriver à générer du lien et à impulser de la fierté d’appartenance. L’événementiel répond parfaitement à ces enjeux de communication. Nous organisons donc, tous les deux ans, une Université dont la 6e édition s’est tenue en juin dernier, avec 300 participants durant 2 jours. C’est notre événement phare mais nous mettons aussi en œuvre d’autres rendez-vous plus ponctuels et de moindre envergure, du type soirée, anniversaire, conférences en ligne… »
Comment gérez-vous l’organisation de l’Université ?
« Nous fonctionnons par appel d’offre à chaque fois, en remettant en compétition l’agence sortante plus 2 nouvelles qui se doivent de bien comprendre notre ADN et tenir compte de la spécificité de notre public. Pas plus de 3 au total, car nous savons le gros travail que cela implique pour elles et je ne vois pas l’intérêt de les multiplier. Pour l’Université de juin dernier, c’est Numéro 21 qui était à nos côtés et ils ont eu une vraie écoute et un très bon respect du brief.
En revanche, c’est nous qui avons choisi le lieu, à savoir le Parc Olympique Lyonnais devenu le Groupama Stadium. A un an des JOP 2024, dont le Groupe BPCE est partenaire premium, nous voulions que cette Université soit en lien avec le sport. De plus, ce site dispose d’une salle à plat à la lumière du jour. L’agence a proposé une scénographie originale, avec 3 scènes qui ont permis de créer 3 ambiances (vestiaires/salle de briefing/salle de presse) vers lesquelles le public pouvait se tourner avec des chaises pivotantes, en fonction des séquences.
Concernant le contenu, nous avons notamment proposé l’intervention de plusieurs personnalités inspirantes dont l’océanographe Gilles Bœuf, l’économiste de la frugalité Navi Radjou, la master class de Stéphane de Freitas sur la verbalisation du modèle coopératif et, en final, des sportifs tels que Marie-Amélie Le Fur (Para-athlète et Présidente du Comité Paralympique Français), le décathlonien Kevin Mayer, Maxime Thomas, Para-pongiste et lauréat de la Fondation Banque Populaire. »
Diriez-vous que cette édition cassait les codes habituels ?
« Tout à fait ! En raison du profil de notre cible, nous étions sur des formats qu’on pourrait qualifier de classiques, assez souvent descendants. Mais il faut savoir se renouveler et nous avons eu envie de temps moins longs, moins formels et plus dynamiques. Par ailleurs, notre cible se féminise – nous sommes quasiment à parité – et elle se rajeunit. Ces raisons nous ont poussés à être un peu plus disruptifs sur cette édition. »
Et quid de la RSE ?
« Tout d’abord, parce que leur modèle est coopératif depuis plus de 100 ans, les Banques Populaires mènent, au cœur des territoires, de multiples initiatives qui servent l’intérêt général et la société autour de sujets comme les déserts médicaux, la vitalité des territoires, le financement de la transition énergétique, le soutien aux tissus associatifs locaux… Ces actions de responsabilité́ sociétale sont mesurées, formalisées et valorisées en euros dans l’empreinte coopérative et sociétale. Notre modèle coopératif est un véritable atout pour faire face aux transitions sociétales, climatiques, environnementales ou démographiques. Ces thématiques ont d’ailleurs été largement abordées lors de l’Université. »
En tant que Dircom depuis 30 ans, quel est votre regard sur l’évolution de l’événementiel ?
« Damned ! 30 ans déjà… je n’ai pas vu le temps passer ! Plus sérieusement, le fondement de l’événementiel est toujours de délivrer des messages de façon surprenante et créative, mais il faut veiller à ne pas être dans la surenchère de moyens, d’intervenants… Pour moi l’important est de mettre le surprenant, l‘extraordinaire, l’inattendu, … le côté « paillettes » de l’événementiel au service du fond. Un événement réussi, c’est un événement où les participants ont appris sur leur environnement mais aussi sur eux, personnellement. Ils doivent repartir « grandis » en ayant passé un bon moment entre pairs ou collègues. »
Prochain événement FNBP ?
« Nous recevons en novembre un congrès international de Banques Populaires à Paris, rassemblant 300 participants internationaux de 8 pays. S’il est mis en œuvre par la Confédération Internationale des Banques Populaires (CIBP) avec l’agence Come To The World, le fait qu’il se tienne à Paris implique que nous soyons partie prenante ».