C’est parfois, voire souvent, une épreuve pour celle ou celui qui s’y confronte sans en avoir l’habitude ou l’aptitude… Bégaiements, tremblements, trous de mémoire et contenu mal délivré peuvent alors faire leur entrée, sur scène, rendant la prise de parole en public plutôt compliquée. Une conséquence assez compréhensible puisque tout le monde ne naît pas avec un talent d’orateur et beaucoup s’en considèrent d’ailleurs dépourvus, si l’on en croit une récente étude de Kantar dévoilant que 68 % des Français déclarent ressentir de la peur ou de l’anxiété au moment de prendre la parole en public. Encore plus gênés par ce handicap, 80 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans affirment redouter cet exercice, faute d’avoir reçu une formation utile en ce sens au cours de leur scolarité.
Car oui, à moins d’être doté d’une faconde innée, savoir parler en public s’apprend… comme tout d’ailleurs. Et dans le domaine, il est amusant de noter que les cordonniers sont assez souvent les plus mal chaussés, puisque les communicants ne sont pas forcément des foudres d’éloquence ! C’est aussi pour eux que la bien nommée agence Anti-Blabla s’est donnée pour mission de faire des dirigeants et des membres de leurs équipes… d’honnêtes rhéteurs.
Elle s’apprête donc à organiser, fin mai, une Journée Anti-Blabla proposant ateliers sur l’art de pitcher, la scénarisation du discours, la présentation audacieuse pour casser les codes, le recours à l’humour ou encore l’expérimentation du difficile concours d’éloquence… Bon, si une journée ne suffira sans doute pas à faire de chacun un Winston Churchill, Steve Jobs, Nelson Mandela ou une Oprah Winfrey, elle peut avoir le mérite d’atténuer voire de faire sauter une peur ou un blocage et de donner envie de travailler sur ce qui est, au final, un art accessible à tous !