L’Expo Universelle de Shanghai n’a pas encore commencé que, déjà la Cour des comptes s’intéresserait à la gestion du pavillon Français. Il faut dire que ce petit bout de France de quelque 6000 m², censé incarner la grandeur Hexagonale, ne manque pas de moyens : architecture recherchée, technologie avancée, décor soigné, sans oublier les renommés chefs Pourcel en cuisine et l’emblématique Alain Delon pour parrain. Coût de ce concentré d’esprit et de culture made in France, en attente de 10 millions de visiteurs sur six mois : 50 millions d’euros qui devaient être pris en charge pour moitié par des entreprises partenaires. Oui mais voilà, elles auraient été assez peu emballées et assez peu généreuses au point que l’Etat serait obligé de mettre la main au porte-monnaie, éveillant au passage la curiosité de la Cour des Comptes. Il se murmure pourtant que, si la crise n’est pas étrangère à ce manque de mobilisation, ce serait surtout la façon dont auraient été traités les potentiels sponsors qui en serait la cause. Dommage, car l’Expo qui espère 100 millions de visiteurs, du 1er mai au 31 octobre, sera indéniablement, pour les entreprises Hexagonales, une belle vitrine sur un marché plus que porteur ! À l’inverse, les Chinois et plus globalement les Asiatiques semblent parfaitement maîtriser l’art de la vitrine dans notre contrée. Ainsi, Paris s’apprête à accueillir, dans les mois qui viennent, de grands noms de l’hôtellerie Asiatique ayant choisi de s’implanter dans la ville lumière: Shangri-La, Mandarin Oriental, Péninsula… Une arrivée en force qui fait le bonheur de l’Office du tourisme Parisien puisque jamais trois enseignes de luxe n’avaient ouvert dans la capitale en si peu de temps !
Crédit : JC Guilloux