Vous utilisez du dentifrice Colgate pour vous laver les dents ? Pffff… quelle banalité ! Ayez plutôt le réflexe Colgate pour combler une envie de… délicieuses lasagnes au bœuf. Car, oui, la marque s’est bien lancée – en 1982 aux USA – dans une tentative de commercialisation de produits alimentaires aussi surprenante qu’éphémère. C’est d’ailleurs un des produits que l’on trouve aux côtés d’un flacon de ketchup vert fabriqué avec des tomates de la même couleur, d’une console de jeux vidéo portable faisant également téléphone imaginée par Nokia, de la poupée Little miss no name habillée de haillons ou encore d’une canette de Coca-Cola au goût café, etc. Mauvaise idée, mauvais design, mauvaise évolution, mauvais nom… une centaine d’exemples de bides commerciaux sont présentés au sein d’un étonnant musée de l’échec, qui a ouvert ses portes à Helsingborg en Suède, il y a quelques mois. Objectif de ce lieu imaginé par Samuel West, chercheur en innovation et psychologue de formation : prendre le contre-pied de la culture du succès qui domine dans la société actuelle et montrer que l’échec n’est pas un obstacle à la réussite. Celui-ci précise d’ailleurs que « Pour chaque innovation qui réussit, 9 sont un échec. On ne peut innover sans se tromper. » Et d’ajouter : « La façon dont l’organisation gère les ratés est essentielle pour la créativité. Sanctionner quelqu’un parce qu’il s’est planté est contre-productif. » Pas sûr qu’actuellement Donald Trump soit de cet avis, lui qui est pourtant bien présent dans le musée via plusieurs produits qu’il a eu l’occasion de lancer sans grand succès, dont un inénarrable jeu de société baptisé « Je suis de retour et vous êtes viré… ». Ironie du sort, le musée qui propose des expos itinérantes avec une sélection des plus beaux ratés est actuellement de passage… aux USA !