On l’entend et on la prononce à tout moment de la journée ! Au bureau, dès la sortie de l’ascenseur en tombant sur un collègue de travail, dans la rue en croisant la voisine qui a des soucis avec le petit dernier, à la maison quand notre conjoint part bosser… « Bon courage ». Cette expression qui sort de notre bouche – souvent sans y prêter attention parfois même sans en avoir l’intention – serait, selon le récent sondage de l’agence d’intérim Qapa – utilisée très régulièrement par 82% des Français. Tout particulièrement dans la sphère professionnelle où elle se serait vidée de son sens pour devenir, au mieux une sorte d’encouragement, au pire un tic de langage. Pourtant, sans faire de la psycho de bazar, elle serait loin d’être anodine et aurait pour effet de nous coller illico presto le bourdon comme le conférencier/animateur Philippe Bloch le souligne : « Les Français, sans même s’en rendre compte contribuent à force d’expressions pessimistes à se miner collectivement le moral et à s’enfoncer dans la dépression ». Et, d’expliquer qu’un « Bonne journée » serait évidemment plus approprié comme gimmick et aurait surtout incontestablement un effet plus positif sur nos neurones et, par rebond, nos comportements au boulot. Où d’ailleurs le « Bon courage » ne serait pas la seule plaie verbale d’après ce sondage puisque « Comme un lundi », « Vivement le week-end », « Je suis charrette » et – cerise sur le gâteau – « Tu as pris ta demi-journée ? » tiendraient le haut du pavé dans nos logorrhées quotidiennes au bureau. Il est sûr que mises bout-à-bout, ces anodines expressions ont de quoi plomber notre journée de travail… Alors faisons un petit effort côté vocabulaire et, sans pour autant devenir naïfs, commençons déjà par nous souhaiter « Bonne journée » !