A vous qui vous plaignez de devoir bosser dans une tour ou un immeuble à étages, vous obligeant chaque matin à attendre l’ascenseur aussi embouteillé que le métro… savourez votre chance! Ou plutôt, sachez saisir la chance que ce mode de transport peut représenter pour votre carrière, en vous élevant au sens propre comme au figuré, dans les sphères de la réussite! Comment? par ce qu’on nomme le pitch elevator, autrement dit l’argumentaire éclair. Une technique commerciale, pas nouvelle et très usitée aux USA, qui tend à se développer chez nous en raison du continu manque de temps de nos dirigeants et – ça tombe bien – de l’accroissement des tours de bureaux… Concrètement, le pitch elevator est destiné à son boss, un partenaire ou un investisseur potentiel censés être à un niveau hiérarchique plus élevé que soi… y compris géographiquement parlant puisque leurs bureaux sont encore bien souvent situés à la hauteur de leur CV donc… au pinacle. Vous l’avez compris, le but est de se retrouver dans l’ascenseur au même moment et de profiter de la montée pour présenter, en quelques secondes voire minutes, son projet ou sa demande. Une mission moins facile qu’il n’y paraît et dans laquelle les Américains, plus directs et concis, excelleraient! Ce qui ne semble pas encore être notre cas d’après Pedro Novo, directeur à la BPI: « Le mal Français historique, viscéral, c’est le pitch. Nous avons une nation d’ingénieurs exceptionnels mais de piètres vendeurs… » affirme dans un récent article (*) celui qui prépare à cette technique de jeunes entrepreneurs Français dans la perspective de convaincre des décideurs Américains. Question de culture et donc d’approche différente, même si raconter une histoire en quelques secondes en apportant une solution à un problème reste une recette universelle et le meilleur moyen de convaincre son auditeur… En un mot, le pitch de la com événementielle!
(*) Le Parisien