On connaissait déjà celui dévolu à notre bonheur en entreprise et, bien que la formule ne soit pas forcément bien choisie, ce job de chief happiness officer avait eu le mérite d’inciter quelques dirigeants à se préoccuper un peu plus du bien-être de leurs salariés. C’est en partie dans cette optique que, sur l’initiative d’Adequancy (plateforme d’offres de management de transition), le chief covid officer vient de faire son apparition. Derrière ce titre, finalement assez explicite, se cache une mission ponctuelle – destinée aux entreprises ayant dû faire face à des problématiques complexes et inédites lors du covid – confiée à des experts en gestion de crise ayant eu des expériences de direction générale ou de la transformation. Ceux-ci ont pour rôle d’accompagner, durant de 9 à 12 mois, le redémarrage d’une boîte en repensant au passage ses modèles afin qu’ils deviennent plus responsables, plus agiles, forcément plus digitaux et, si possible, plus humains. Bien évidemment, sur ce dernier point fondamental, le chief covid officer se doit aussi d’être compétent en matière de réglementation sanitaire, de faire respecter les mesures imposées d’hygiène et de distanciation physique tout en veillant à rassurer les collaborateurs, gérer leur stress éventuel et surtout leur redonner confiance en eux ainsi que dans leur entreprise… Autant de soins à prodiguer, en urgence, à l’entité souvent fragilisée, à ses dirigeants parfois submergés et à ses équipes déstabilisées qui donneraient presque à cette mission stratégique de rebond … des allures de Samu social et économique. Une étape salutaire avant de pouvoir faire revenir son chief happiness officer!