C’est l’idée que le concepteur-rédacteur événementiel Benoît Trystram vient de lancer via LinkedIn, suscitant un intéressant petit bruit dans Landerneau… au point de se demander pourquoi personne n’y avait déjà pensé en regardant son paquet de chips orné des fameux A B C D E sur fonds de couleurs verte, orange et rouge ! « Cette transposition du nutri-score alimentaire dans notre écosystème événementiel – dont l’objectif serait d’être un marqueur visible, lisible et engageant de la responsabilité économique, environnementale et sociale – fait suite à mes réflexions, engendrées par certaines demandes lunaires d’entreprises que j’accompagne, mais aussi à un constat que la norme Iso 20121 demeure encore un process long et coûteux pour nombre d’opérateurs » explique ce fin connaisseur du secteur, qui ne manque pas de rappeler dans son post que les contraintes légales liées au RSE augmenteront au 1er janvier 2023.
Et, idée dans l’idée, le socle de cet outil qui reste à concrétiser serait de placer les participants au cœur de la démarche résolument axée sur la pédagogie. « Aujourd’hui les sujets de RSE sont traités par les organisateurs. Le public d’un événement est bien souvent laissé dans l’ignorance, en ne bénéficiant d’aucune info ni d’élément tangible susceptibles de lui donner le choix de participer ou non à une manifestation qui n’aurait peut-être pas de sens pour lui, au regard de ses valeurs » poursuit Benoît Trystram. Un public qui pourrait donc « faire pression » sur les prescripteurs et, au passage, contribuer à alléger la charge généralement ressentie par les agences, devant livrer une opé éco-responsable sous tous rapports mais sans le budget qui va avec…
Un affichage public aurait certainement pour effet de recadrer bien des intentions et de débloquer certains portefeuilles… « Je crois beaucoup à l’intelligence collective et à la mise en œuvre d’une énergie globale qui pourrait également rejaillir sur d’autres problématiques actuelles tel que le recrutement dans nos métiers ! Cet indicateur qui pourrait s’appliquer à tous types d’événements – car s’ils sont uniques, ils ont forcément des bases communes (transport, restauration, aménagement…) concernées par la RSE – devrait avoir une dimension résolument pédagogique et non une fonction de jugement et surtout ne pas engendrer de surcoût. »
Alors qui va s’y coller… si l’on peut dire ? Travailler l’idée, la mettre en œuvre avec les bons indicateurs, la tester, la promouvoir ? On a tous la même idée… en espérant que les instances de la filière événementielle… puissent l’avoir aussi !