Tout le monde se souvient de ce jeu idiot, qu’on faisait lorsqu’on était gamins, consistant à mettre un bonbon Mentos dans une bouteille de Coca pour obtenir un geyser de mousse. Eh bien nous avons eu, il y a quelques jours, la version adulte de l’expérience avec une belle boulette qui est restée au fond de bien des gosiers… sans doute aussi de celui de la « fautive », à savoir la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra.
Tout est parti d’un tweet, posté sur X, dans lequel elle évoque Coca-Cola partenaire du CIO depuis près de 100 ans et acteur important dans l’organisation des JOP2024. Jusque-là… pas de quoi fouetter un chat ! C’est ensuite que cela se gâte, quand elle aborde la participation de la marque à mettre au point un modèle vertueux de distribution des boissons durant les Jeux, à réduire au strict minimum l’usage du plastique à usage unique, etc.
Quelques mots plus puissants qu’un Mentos, puisqu’ils ont aussitôt provoqué non pas un geyser de bulles mais un tollé de reproches : « VRP d’une multinationale productrice de plastique et d’obésité… dénonciation d’une écologie à la Française mêlant partenariat économique et champion du monde de la pollution plastique… business first… placement de produit… pub déguisée… influence commerciale… infraction à la loi influenceurs… » la ministre des Sports a été habillée pour au moins 3 hivers ! Si légalement Amélie Oudéa-Castéra n’a pas commis de faute – sous réserves qu’il n’y ait pas eu de contrepartie de la marque – médiatiquement et écologiquement parlant, ce n’est pas du meilleur effet.
Pourtant, on le sait, le sponsoring se paie parfois très cher et l’addition est souvent salée sur le compte de l’éthique… Les marques concernées tentent alors inévitablement de redorer leur blason en déployant des actions de bien commun, au risque de se faire taxer de pros du greenwashing. Pas facile d’organiser des JOP durables, sobres et innovants – selon la volonté affichée de Paris 2024 – sans pouvoir se passer du soutien financier de grosses boîtes comme Coca-Cola… car, quoi qu’en pense, quoi qu’on en dise… aujourd’hui, la réalité – un poil simplifiée et généralisée – c’est : pas de Coca… pas de JO !